Black Panther (ou au Canada, Panthère noire) est un film de super-héros réalisé aux États-Unis par Ryan Coogler, sorti en 2018. L’auteur s’était également distingué par le très bon film de boxe, Creed, où on y retrouvait déjà l’acteur Afro-Américain Michael B. Jordan.
Le film qui nous intéresse fait partie du fameux MCU, ou le Marvel Cinematic Universe, regroupant tout un tas de films de super-héros : Iron Man, Thor, Hulk ou Spider-Man pour ne citer qu’eux.
Surprenant : un acteur noir pour héros
Black Panther a été un grand succès. Non seulement, un héros Afro est au centre du film mais il devient également le premier film de super-héros à être nommé pour l’Oscar du meilleur film en 2019, en plus de six autres nominations.
La critique a très bien accueilli le film et beaucoup s’accordent à dire que le succès tient surtout au fait de la belle représentation de la culture africaine et de ses paysages. Mais pourquoi le Ghana a-t-il décidé d’intenter une action en justice contre le mastodonte Américain ?
Une violation présumée de brevets et de droits d’auteur
C’est avec beaucoup de surprise que nous avons appris que le Ghana avait déclaré en mai 2019 qu’une commission préparait une action en justice contre Marvel Studios en rapport avec son « blackbuster ». En cause, une violation présumée de brevets et de droits d’auteur du « Kente », ou aussi appelé le pagne kita.
Le kente est un type de tissu de soie et de coton composé de bandes de tissu entrelacées. Il est originaire du peuple Akan et aussi du peuple Ewe du Togo par le peuple togolais Akan groupe ethnique de l’Ouest Ghana. Ce tissu est porté par presque toutes les tribus ghanéennes. Cela rappelle un peu l’histoire du Wax.
On peut voir le personnage du roi T’Challa porter ce tissu à plusieurs reprises lors des scènes du film qui se passe au Wakanda (pays imaginaire qui serait situé en Afrique centrale, sur le territoire du Kenya dans l’univers de Marvel). L’entreprise n’aurait pas demandé l’autorisation officielle pour utiliser les vêtements dans son film, ni des autres symboles Adinka utilisés.
Le Ghana veut demander une indemnisation plutôt que de se battre
Il n’en a pas fallu davantage pour que la commission Ghana National Folklore Board s’exprime. Elle réclame les droits d’auteur non reversés au Ghana pendant la diffusion du blockbuster à l’international.
Black Panther a été un énorme succès planétaire. Le film a engrangé plus de 1,3 milliard de dollars au box-office à travers le monde. Il n’est dépassé dans ce domaine dans l’univers cinématographique Marvel que par les quatre films des Avengers. Sur 58 films, il se classe ainsi à une impressionnante cinquième place dans tout le MCU.
Il est possible que la commission tente d’autres procès en rapport avec leur culture. Il se dit également qu’ils pourraient attaquer les producteurs de American Gods TV. La raison ? Une représentation erronée du personnage folklorique de Ananse. La commission Ghanéenne se sent aussi flouée sur un autre point… Lla vente de vêtements et d’accessoires à la mode de Valentino Garavani.
Néanmoins, même si la commission prépare un « dossier légal », elle n’envisage pas encore de porter plainte face aux Américains. « La stratégie n’est pas de chercher le conflit » a précisé madame Adobea, membre de la commission. Et d’ajouter que le conseil d’administration « s’installera à la table des négociations avec Marvel pour savoir comment la société peut compenser le Ghana. Car ils n’ont pas demandé la permission d’utiliser le Kente ».
Une affaire à suivre…