Abidjan, la « perle des lagunes », vit à 100 à l’heure, même si l’Afrique de l’Ouest est encore considérée comme étant l’une des régions où le taux de mariage précoce est très élevé.
En effet, les habitants d’Abidjan ont une réputation de fêtards et de coureur de jupons, une mode de vie qui ne semble pas sans conséquence puisqu’elle provoque une certaine désillusion sentimentale auprès des filles et des femmes qui en sont victimes. Pourtant, contrairement aux hommes, les Abidjanaises et de manière générale les Ivoiriennes, ont la réputation d’être sages et réservées, et de respecter les traditions (comme porter du wax par exemple) du moins jusqu’à, il y a très peu de temps.
Dépasser les traditions
Faisant fi des traditions et des coutumes liées à l’honneur et la virginité, mais également aux mariages précoces, les filles d’Abidjan semblent suivre peu à peu cette mode de vie sexuelle débridée qui a jusqu’ici été réservée aux hommes. Elles commencent à enchainer les coups d’un soir… Multiplient les conquêtes sans rechercher une relation durable ou stable. Et ce, sans se cacher. Revanche, émancipation sexuelle, influence venant de l’étranger… C’est un moyen de s’adapter à la situation et d’affirmer leur égalité vis-à-vis du sexe masculin. Nombreuses sont les raisons qui ont pesées dans la balance et provoquées ce changement plutôt radical des femmes Abidjanaises.
D’ailleurs, les divers réseaux sociaux y sont certainement pour quelque chose. En effet, ces applications et plateformes sont devenues des éléments inséparables de la vie quotidienne de tout un chacun. Et plus particulièrement celle des jeunes. Et bien évidemment, les jeunes Abidjanais ne sont pas en reste. Sur ces réseaux sociaux, il est devenu plus aisé de draguer et de flirter. Grâce à ces plateformes, pour les hommes, « Prendre un râteau » fait moins mal et pour les femmes, il est plus facile de choisir les prétendants les plus intéressants. Ainsi, les plus ouverts d’esprit d’entre nous diront que cette situation se voit un peu partout dans le monde et que « autres époques, autres mœurs ».
Abidjan : attention à la prostitution
Mais la situation semble s’orienter vers un tout autre aspect. Cette émancipation sexuelle des femmes abidjanaises semble être un prétexte pour certains jeunes à se tourner vers la prostitution. Désormais, cette activité ne semble plus être réservée aux filles des bas quartiers qui sont dans une situation économique déplorable. Les filles issues de la classe moyenne profitent de ces coups d’un soir pour se faire par la même occasion, un peu d’argent. Elles peuvent ainsi suivre la mode et se faire belle. D’ailleurs, les réseaux sociaux facilitent cette activité. En effet, ils garantissent une certaine discrétion et offrent la possibilité de garder l’anonymat.
Ce changement en matière de sexualité qui s’opère au sein d’Abidjan semble désormais irréversible. L’idéal est de pouvoir parler et transmettre efficacement l’éducation sexuelle dans les établissements scolaires. Mais surtout au sein de la famille. Cela permet de minimiser les risques de transmissions de maladies sexuellement transmissibles, les risques de grosses précoces et non désirées. Et donc d’éviter les tentatives d’avortement clandestines. En effet, considérer la sexualité comme étant un sujet tabou ne semble plus opportun vu la situation. Au contraire, cette perception d’une autre époque de la sexualité semble au contraire empirer les choses.